Cher Nicolas,
Vous pensiez que les factures d'électricité ne pouvaient pas devenir plus kafkaïennes ? Détrompez-vous.
Depuis le 1er août, le gouvernement a trouvé le moyen de faire payer davantage ceux qui consomment le moins. Oui, vous avez bien lu. Moins vous consommez, plus vous payez. Un exploit fiscal !
D'abord, les faits bruts :
L'État augmente fortement l'impôt sur la partie fixe (que tout le monde paie) et baisse légèrement l'impôt sur la consommation. Résultat : les petits consommateurs sont les dindons de la farce.
Voici le seuil magique : 3 300 kWh par an.
Et les gagnants ? Ceux qui consomment plus de 10 000 kWh/an voient leur facture... baisser légèrement (-1,5%, soit environ -35 €/an).
« C'est un choix du gouvernement. L'alignement de la TVA aurait pu se faire par le bas, mais non, on a choisi d'augmenter. »
— UFC-Que Choisir
Cette mesure n'est que la partie émergée de l'iceberg. Rappelons quelques faits édifiants :
Pendant ce temps, RTE et Enedis réclament des milliards pour moderniser les réseaux. Qui va payer ? Vous. Via le TURPE (Tarif d'Utilisation des Réseaux Publics d'Électricité) qui explosera ces prochaines années.
Le bouclier tarifaire a coûté une fortune, n'était pas ciblé, et maintenant que les finances publiques sont exsangues, on bricole avec les taxes pour faire tenir l'édifice.
Soyons clairs sur ce qui se passe :
Et le plus absurde dans cette équation ? On punit l'économie d'énergie et on récompense la surconsommation. Dans quel pays au monde les efforts de sobriété sont-ils taxés plus lourdement que le gaspillage ? En France, apparemment.
1. Vérifiez votre puissance souscrite : beaucoup sont surdimensionnés. Passer de 9 à 6 kVA = 40 €/an d'économies.
2. Comparez les offres via le Médiateur de l'énergie. Les TRV ne sont plus forcément les meilleurs.
3. Rejoignez le mouvement : plus nous serons nombreux, plus nous pèserons.
Les sources officielles qui confirment tout ce que je vous raconte :
La formule est simple : moins vous consommez, plus vous payez.
Bienvenue dans le monde merveilleux de la fiscalité française inversée.
Pour Nicolas, par Nicolas !
L'équipe C'est Nicolas qui paye
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